La Légende de Spyro Naissance d’un Dragon [PS2]

Spyro c’est avant tout la trilogie sur PlayStation dont tout le monde se souvient. Après que Insomniac Games l’ait relâchée, cette licence est passée de main en main pour aboutir à tout un tas de jeux plus ou moins convaincants mais rarement au niveau des opus originaux, quel est le verdict pour ce dernier épisode ?

Le scénario reprend celui des deux précédents volets The Legend of Spyro. Spyro et Cynder sont au début enfermés dans une pierre et au moment d’en sortir ils se rendent compte que Malefor a recruté toute une armée prête à envahir le monde. Les deux compagnons seront cette fois enchaînés par un lien les empêchant de se séparer, prétexte à une aventure en coopération. La narration est réussie, elle est ici très sérieuse et seul Sparx redonne un peu d’humour à l’ensemble.

Oui car le gros point fort du jeu est son coop à 2 joueurs, si vous jouez seul le bot se contentera d’attaquer de temps en temps et n’utilisera jamais de magie. On peut comprendre qu’il n’en utilise pas pour laisser ses réserves intactes en cas de changement de perso mais  quand même une option pour autoriser ou non l’utilisation de magie pour l’IA aurait été appréciable. Le bot ne perd par contre aucune vie lors des combats, c’est déjà ça. C’est en mode deux joueurs que le jeu prend donc tout son intérêt, simplement le jeu n’est pas particulièrement facile et en fin de jeu il vaut mieux jouer avec quelqu’un qui se débrouille un minimum pour s’éviter de nombreuses morts communes.

Au niveau gameplay on est loin de la genèse de Spyro, le jeu est un Beat them all/plates-formes. On ne plane plus mais on vole bel et bien avec juste des contraintes de déplacement liées au vent et à des courants d’air chaud. Les niveaux sont donc relativement vastes pour assurer une liberté de mouvement minimum. Pour les combats les coups s’articulent au niveau de coups rapides et coups forts formant des combos, projections en l’air et des prises assez sympathiques, il est aussi possible de parer ou de faire des esquives que ce soit sur terre ou dans les airs. Quatre magies différentes et propres à chaque perso viennent s’ajouter (Feu, Éclair, Glace et Terre pour Spyro puis Vent, Poison, Peur et Ténèbres pour Cynder). Chaque magie a deux utilisations selon la touche utilisée, par exemple Spyro utilisera son souffle de feu avec R2 et se transformera en comète en appuyant sur R1 (ce qui videra plus vite la barre de magie). Lors des combats on pourra trouver des points d’expérience qui nous permettront d’augmenter nos magies, de leur donner de nouvelles capacités et d’augmenter leur efficacité. Des coffres sont dissimulés à certains endroits et contiennent des pièces d’équipement. Ces pièces sont équipables sur la tête, le dos et la queue, donnent certains attributs (augmentation de la défense, combos plus faciles, etc.) et sont visibles sur les personnages.

De jolis effets de lumière

Le jeu possède des arrière-plans et des artworks travaillés, des cinématiques pas moches du tout (quand elles ne sont pas générées en temps réel), des niveaux vastes pour permettre de voler, et est varié. S’il commence dans une forêt, très vite vous rejoindrez une gigantesque ville d’allure romaine prise d’assaut par les troupes de Malefor. D’ailleurs avec les affrontements contre le golem, les QTE ou encore les mécanismes à activer en tapotant sur une touche, le jeu fait rapidement penser à God of War, on passera donc rapidement du stade enchanteur à celui d’aventure épique ce qui n’est finalement pas si indigeste que ça.

Le fameux Golem

Les doublages français sont aussi de la partie et relativement convaincants, on a aussi droit à des musiques d’ambiance assez sympa bien que rarement mémorables (je pense que c’est surtout dû à un trop grand nombre de variations de thèmes épiques), quelques musiques sortent tout de même du lot comme le thème de la vallée d’Avalar, ceux des îles flottantes ou la chanson du générique de fin…

Comptez une quinzaine d’heures pour boucler le tout, ensuite il vous restera les boss super forts à trouver et à battre dans les niveaux, les galeries à débloquer, les magies à augmenter, les pièces d’armure à trouver et les succès à débloquer pour atteindre les 100%.

Finalement ce Spyro arrive à convaincre grâce à une aventure épique, un gameplay intéressant (le fait de voler et d’utiliser des magies) et surtout grâce à son mode coopératif 2 joueurs, les plus jeunes pourront toutefois être rebutés par la difficulté légèrement excessive par moments.

Développeur: Étranges Libellules
Date de sortie: 2008
Article publié originellement sur Gamekult le 25/04/2012