Air Combat [PS1]

Air Combat, comme son nom ne l’indique pas chez nous, est le premier épisode de la série Ace Combat, avec Ridge Racer et Tekken il est l’un des premiers jeux sortis sur PlayStation et deviendra une série phare de Namco

On passe rapidement sur le scénario typé jeu arcade : des terroristes se sont infiltrés dans certaines sections de l’armée et ont forcé un coup d’état. Les restes du haut commandement décide d’augmenter leur forces en recrutant des mercenaires, VOUS êtes le chef d’escadron d’un de ces groupes de mercenaires.
Voilà, ça sert surtout à justifier le fait de gagner de l’argent lors des missions, d’acheter des avions ennemis ou de devoir versé un salaire à l’équipier que vous choisirez de prendre lors des missions (détails sur lesquels je reviendrais). Chose agréable toutefois, vous avez un petit briefing doublé avant chaque missions pour vous replacez dans le contexte et vous communiquez les objectifs de mission

Mais avant de parler du reste il serait bien de s’arrêter tout de suite sur les graphismes, car comme un Tekken ou la plupart des jeux du début de l’ère 3D, Air Combat a pris un sacré coup de vieux. Mass cliping, textures pixelisé et peu détaillé, animations 3D bon ta (absolument aucune animation pour les réacteurs même lorsque l’avion accélère), des sprites en 2D pour les nuages, on se demande parfois si on survole la terre ferme ou une mer verte, la police d’écriture de fin de mission fait penser à certains titres SNES…
Bref, techniquement on pourrait conclure que Air Combat est un jeu qui fait honte au capacités de la PS1 mais, à titre personnel, j’aurais tendance à replacer le jeu dans son contexte et mettre ça sous le couvert d’une technologie encore mal maîtrisé, à ce niveau, sans éclater la rétine, Air Combat dispose d’une réalisation tout à fait honnête pour un jeu du début de la console.
Reste des niveaux variés et parfois assez originaux, plus d’une quinzaine de modèles d’avions intégré au jeu et une esthétique assez soigné

Que serait un jeu d’avion sans toutes ses jauges et indicateurs à vérifier ? Ainsi il faudra toujours faire attention aux différentes interfaces indiquant : la vitesse, l’altitude, le radar ou encore le niveau d’essence (ce dernier variant selon le niveau de difficulté)… Enfin ça c’est pour la vue cockpit, celle à la 3ème personne, vidé des appareils de bord, ne conservera que votre indicateur de santé, votre nombre de missile et vous pourrez toujours faire apparaître la carte du niveau pour vous diriger vers vos cibles. Cette vue possède aussi l’avantage de mieux discerner l’environnement et il convient de jongler avec assez souvent, ce qui n’est pas un mal étant donné le spectacle qu’elle offre


Image gauche : La carte n’est ici pas « découverte » vous devez suivre ces pipe-lines pour retrouver les cibles à abattre

Ces indicateurs sont plus utile qu’il n’y paraissent, par exemple réduire votre vitesse vous permettra de vous retourner plus vite que vos adversaires et de prendre l’avantage mais le jeu, assez réaliste, fera tomber l’avion en piqué si vous n’allez pas assez vite et vous ne pourrez le pilotez qu’après quelques secondes, le temps qu’il retrouve sa vitesse initiale. De même, si il est quasiment toujours possible de faire des loopings à vitesse basse, une vitesse élevé alors que vous serez à haute altitude vous fera atteindre le plafond opérationnel et fera aussi tomber l’avion…
Des messages vous parviendront si vous volez trop lentement, trop près du sol, trop haut ou encore lorsque vous commencerez à manquer clairement de carburant


Image gauche : Vous devez ici traverser ce ravin sans passer par dessus, la vue arrière est de mise

Les situations, missions et leurs environnement sont assez diversifiés (sortir d’un canyon étroit, escorter un avion de transport…) mais majoritairement, le but reste quasiment toujours de détruire des cibles donné au sol (protégé ou non, inoffensive ou non car les porte-avion sont de vrai plaies à se débarrasser). Une fois ces cibles repéré, en général plusieurs avions apparaissent pour vous empêcher de mener à bien votre mission

Vous ne pourrez abattre un ennemi ciblé qu’en remplissant certaines conditions. Déjà, il faudra que vous soyez à moins de 1000 m de lui pour pouvoir utiliser un missile guidé, ensuite il faudra qu’il ne bouge pas trop pour qu’il soit atteint par votre tir. Si vous êtes très près de lui, alors vous pouvez utiliser la mitrailleuse, dans ce cas là, un réticule apparaît dans votre zone de tir qu’il faut réussir à positionner sur votre opposant. Enfin, il faut réussir à ne pas se faire abattre puisque vos ennemis n’hésiteront pas à se défendre contre vous ce qui ne se fait qu’en changeant brusquement d’altitudes et/ou en virant de bord. Les combats sont donc assez dynamiques et requiert concentration et précision.

Il existe deux modes de contrôle, très différent l’un de l’autre:
– Le mode standard est celui recommandé pour débuter, votre avion revient toujours à une position droite, l’avion reste donc stable et est assez simple à diriger.
– Le mode expert (attention je parle bien des modes de contrôle et non des niveau de difficulté) est le plus jouissif et réaliste à utiliser mais il demande un temps d’adaptation. Pour vous donner une idée lorsque vous appuierez sur droite ou gauche l’avion ne changera pas de cap pour se diriger vers la direction souhaité : il tournera sur lui même vers la droite ou vers la gauche ! Il convient ensuite d’utiliser les flèches haut et bas pour aller vers la direction souhaité, il est donc possible de faire des tonneaux et virage à volonté et votre avion s’incline dans toutes les directions lors des combats, ce qui est beaucoup plus agréable à regarder et enlève le coté rigide du mode standard.
A noter que ce mode vous donne deux touches de plus qui permettent de faire des embardés à droite et à gauche, cela sert surtout à positionner précisément l’avion lorsque vous devez suivre un long trajet.
Il est donc conseillé de passer d’un mode à l’autre en cours de jeu lorsque vous aurez maîtrisé les mécaniques de jeu en mode standard

Le cheminement est bien pensé puisque vous avez la possibilité de choisir vos mission, si on étudie celui-ci il existe deux grands axes comportant des chemins différents et annexes vous permettant d’arriver aux missions finales, si une mission vous irrite ou que vous voulez vous faire un peu de flouz pour parer à toutes éventualités alors changez de voie et tout s’arrangera

Certaines missions une fois complétés vous afficheront que de nouveaux avions sont disponibles à la vente, ceux-ci possèdent 5 propriétés différentes : défense, attaque, stabilité, puissance et mobilité. Il existe aussi des avions dit « STEALTH » ou avion furtif, qui possèdent des indicateurs radar plus petit et sont donc plus difficile à détecter. Une fois un avion ennemi acheté, il est automatiquement repeint aux couleurs de votre unité (à noter, toutefois, qu’il y a un cheat code vous permettent de piloter les avions originaux). Vous n’avez le droit de posséder qu’un nombre limité d’avion alors pas de place ici pour la collection, achetez et revendez les avions dont vous n’avez plus besoin

Une fois une mission choisie, un court briefing doublé apparaît vous exposant la situation, les objectifs de mission et une carte du niveau. Lorsque les renseignement le permettent vous pouvez aussi consulter la liste des ennemis et voir leur niveau d’aptitude ou l’argent qu’il rapportent une fois abattu, ensuite la plupart du temps, vous pouvez choisir un membre de votre escadron pour qu’il vous accompagne et lui donner un des trois ordres : soit de garder vos arrières, d’aller par lui même ou de sécuriser la base (je n’ai pas trop vu l’intérêt de cette dernière), plus le pilote sera gradé et aura un bon avion plus le salaire exigé sera important

Il y a également un mode versus deux joueurs, permettant d’affronter quelqu’un dans une arène. Il est possible de choisir n’importe quel avion, de régler le taux de vie et de mettre un handicap (le joueur concerné commence alors derrière l’autre), c’est sympa cinq minutes et assez complet. C’est par contre un peu dommage qu’on ne puisse pas choisir la vue arrière durant les affrontements.
A noter que pour contrer le fait que les manettes analogiques n’existe pas encore, Namco conseille de jouer au jeu avec une manette neG-con

Les voix ne se contente pas d’être présentes lors des briefing mais sont aussi omniprésente durant les missions que ce soit les messages d’avertissement/de danger de l’ordinateur de bord ou toutes les exclamations du copilote lors des combats d’avion. On est tout le temps accompagner et ça ajoute un plus indéniable à l’ambiance du jeu. Les musiques rock sont bien dans le ton et plutôt de bonnes factures, on retiendra les thèmes Like a sea gull, The Front Line (mené au synthé), Head first (et ses envolés semblable au violon), Night and Day (la dureté exprimé par une guitare saturé) ou encore le tendus Hot Air et l’entraînant Get off him, c’est assez difficile à départager de ce coté-là

Le jeu met une petite dizaine d’heures pour boucler toutes ses missions (c’est cependant suffisant pour ce qu’il propose) et n’est, pour l’époque, pas bien difficile si vous jouez un tant soit peu sérieusement. Coté rejouabilité, une fois fini, le jeu permet de se recommencer en ayant tout les avions dans son garage, il y a également quelques sympathique cheat-code à faire et vous pouvez recommencer le jeu en difficile si le cœur vous en dit ou testez un peu le mode expert si vous êtes passé à coté

Air Combat est finalement un bon jeu arcade du début de la PS1, assez complet, réaliste et très agréable à jouer une fois maîtrisé, il est dommage de le voir tomber en désuétude aujourd’hui à cause de ses graphismes vieillissants

 

Développeur : Namco
Date de sortie : 1995
Article publié originellement sur Gamekult le 17/07/2013