Wario Ware Inc. Méga Mini-Jeux [GBA]

Après avoir été le personnage principal de quatre épisodes d’une série qu’il avait emprunté à son alter ego Mario, Wario décide de créer une nouvelle franchise, cette fois plus d’allers-retours dans des temples au trésor, Wario réinvente le mini-jeu.

Difficile d’expliquer un concept comme celui-là, imaginez une compilation de mini-jeux complètement loufoques s’enchaînant aléatoirement de plus en plus rapidement avec un coté prononcé sur l’adaptation du joueur aux situations proposées et sur le scoring, tout cela avec un rythme d’enfer de plus en plus frénétique. Concrètement on commence une session avec un personnage, un mini-jeu se lance avec une courte indication pour définir le but du jeu (attrape, saute, etc.) et le joueur n’a ensuite que quelques secondes pour deviner comment le jeu se joue (sachant qu’il ne peut utiliser que la croix directionnelle et le bouton A) et ce qu’il faut faire. Le mini-jeu se finit et un autre se lance, après un certain nombre de paliers la vitesse accélère puis après avoir battu un boss (les mini-jeux boss sont plus longs et censés être beaucoup plus durs) le niveau de difficulté des mini-jeux est augmenté (jusqu’à 3 fois maximum).

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Pour l’histoire… dur de parler d’un vrai scénario en fait, Wario voit à la télé qu’un jeu vidéo (« Pyoro », que l’on débloquera plus tard d’ailleurs) se vend bien, il a alors l’idée de créer un jeu pour gagner de l’argent. Il enfile donc sa tenue de motard (qu’il gardera tout le long de la série allez donc savoir pourquoi, je pense que c’est parce qu’il a oublié de se changer au moment où il a fait la photo de sa compagnie, mais bon il faut avouer que ça rend mieux comme ça) prend sa moto et va acheter un ordinateur pour programmer son jeu. Il crée sa société : WarioWare, Inc., simplement alors qu’il essaye de créer des jeux il se rend compte qu’il a du mal alors il appelle ses amis pour qu’il l’aident, on atterrit alors sur la page d’écran titre de son ordinateur.

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Après avoir entré notre nom qui sera utilisé lors de certains mini-jeux et à certains endroits du jeu, on se retrouve sur le menu principal constitué de 3 onglets (le troisième étant le menu des options je n’en parlerai pas). Le premier est l’onglet Jeux. Ici se trouvent tous les jeux bonus sur lesquels je reviendrais ainsi que tous les personnages que l’on débloquera au fur et à mesure. Cet onglet représente le mode scénario en tant que tel, chaque personnage représente un genre précis de jeu associé (Sport pour Jimmy, Bizarre pour Mona, QI pour Orbulon, etc.).

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Pluuuuuuuuuuuuuuuuuus vite !! L’un des gros points forts de ce jeu est la frénésie qu’il réussit à dégager au fur et à mesure de l’avancée d’une partie

Le deuxième onglet est le Tableau. Vous pouvez jouer à chaque jeu que vous avez joué jusque là, à chaque fois un record à battre est affiché pour inciter à scorer, si vous parvenez à le battre une petite fleur viendra s’ajouter près du cadre du jeu pour dire que vous l’avez maîtrisé, bien sur inutile de vous dire que si vous les complétez tous vous gagnerez un petit truc et que c’est une grosse partie du jeu. Il est amusant de voir que même les jeux les plus faciles peuvent devenir complètement infaisables quand la vitesse a été multipliée par 30, idem pour les personnages, si le jeu peut se terminer très vite en rush il serait dommage de ne pas recommencer les scénarios, d’une part parce que vous louperiez pas mal de mini-jeux (à cause du fait qu’ils apparaissent aléatoirement) mais également parce que là aussi vous passeriez à coté de l’intérêt du jeu. À noter que les personnages possèdent aussi des records à battre qui permettront de débloquer certains mini-jeux bonus.

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Les mini-jeux ne se prennent pas au sérieux une seule seconde et même quand ils le sont les bruitages ridicules les décrédibilisent tout de suite. Chacun d’eux est divisé en 3 parties de difficulté et pour certains de multiples variations.
Un accent a été mis sur les jeux rétro avec par exemple le personnage 9-Volt associé au genre des jeux Nintendo ou par le biais de certains mini-jeux bonus qui sont des copies très légèrement remaniées de jeux rétro déjà existants. On retrouve ainsi « Dr. Wario », copie complète de Dr. Mario avec juste Mario qui est remplacé par Wario, « Fly Swater » le jeu intégré à Mario Paint ou Sheriff, un vieux jeu d’arcade où l’on a remplacé le personnage par Wario. On retrouve également quelques mini-jeux originaux comme « Paper Plane » qui sera plus tard un des premiers jeux du DSiWare renommé sous le nom de Papier Volant ou encore « Pyoro » ayant un concept assez original. Finalement on trouve également des mini-jeux 2 joueurs se jouant sur la même console, comprenez que le 1er joueur a la partie gauche de la console et le 2e joueur la droite, pour pallier le manque d’un mode multijoueur.

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On pourrait critiquer le fait que les jeux fassent cheap, mais c’est voulu et ce serait oublier le contenu des jeux ou le fait que chacun soit différent, pas forcément au niveau du principe mais au niveau du style graphique, le boulot qui a été fait ou le principe innovant sont bien amenés. La seule critique que je ferai porte sur les cinématiques, elles font parfois pauvre et manquent de dynamisme, on se demande parfois où ils ont voulu en venir.

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Les cinématiques sont très mal réalisées

Pour la partie sonore que ce soit la pléthore de bruitages particulièrement réussis, les thèmes des personnages (parfois chantonnés) et du mode tableau parfaitement adaptés au fait qu’ils s’accélèrent au long d’une session et donnent cette frénésie si particulière au jeu, les voix et voix remixées intégrées (qui ne se souvient pas du « E-E-E-Excellent » de Wario ou du « V-V-V-Very Nice » de Crygor?) ou les très courts thèmes des mini-jeux, on ne trouve aucune fausse note de ce côté là.

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Pour la durée de vie je ne me suis pas chronométré mais je pense qu’il faut une quinzaine d’heures pour tout débloquer et finir le jeu à 100% en battant tous les high-scores des personnages, mini-jeux et mini-jeux bonus. Vous pouvez compter moins d’une heure pour finir le jeu en rush, oui, mais comme je l’ai dit l’intérêt ne se trouve pas là.

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WarioWare, Inc.: Méga Mini-Jeux c’est plus qu’un jeu, c’est un concept, on pourrait passer des heures à critiquer sa simplicité ou s’y amuser, si vous y adhérez vous pourrez passer des heures et des heures sur votre GBA car le jeu s’adapte aussi parfaitement à une utilisation nomade, bref merci à Nintendo pour avoir pris le risque d’innover et de nous offrir une série aussi délicieusement stupide.

Développeur : Nintendo
Date de sortie: 2003
Article publié originellement sur Gamekult le 30/09/2012