Danganronpa Another Episode Ultra Despair Girls [Vita] (+ Danganronpa 3)

Danganronpa Another Episode est un spin-off de la série Danganronpa. Délaissant le visual novel au profit du Third Person Shooter (le contexte s’y prêtant bien mais j’y reviendrai), il y a de quoi rester sceptique. Cependant, Spike a un passif de jeu d’action, ce sont notamment eux qui sont à l’origine des DBZ Budokai ou de Michigan Report from Hell, on se souvient également de Danganronpa 2 qui avec un synopsis loin d’être excitant s’est révélé être un excellent visual novel. Qu’en est-il de cet Another Episode ?

Déjà petit avertissement pour ceux qui voudrait lire l’article ou se faire le jeu sans avoir fait Danganronpa 1 et 2.
Si vous n’avez pas touché au premier épisode, alors allez le faire ou regarder l’anime parce que vous allez vous faire spoiler méchamment, les événements de cet Another Episode prenant place entre Danganronpa 1 & 2, ils s’appuient entièrement sur ce qui s’est passé dans le premier opus.
Pour le second épisode, il y a moins de spoil, on va dire que ça spoil surtout en toute fin de jeu. On retrouve un personnage important du second opus au sein de l’intrigue + 2 brèves apparitions (dont une évitable). Donc je dirais qu’il est possible de se faire Danganronpa 2 en parallèle de cet Another Episode, faite juste attention à terminer le premier avant le second, sinon le spoil n’est pas très méchant non plus de ce côté-là.

Après un an et demi d’enfermement, Komaru Naegi (la soeur de Makoto que l’on avait pu voir brièvement servir de motif dans Danganronpa 1) réussi à sortir de l’appartement où elle était retenue captive. Là, elle trouve le monde en proie au chaos : des monokuma exterminent les adultes alors que les enfants les encouragent en portant des masques aux couleurs de l’ours meurtrier. Aidée dans un premier temps par la Future Fondation, elle récupère une arme lui permettant de se battre contre les Monokuma. Cependant, elle se fait capturer par les Warriors of Hope, les responsables de tout ce bordel qui sont cinq enfants ayant un passif dans une école primaire affiliée à la Hope Peak High-School. Servant désormais de proie à un jeu de chasse a l’homme. Elle est catapultée dans la ville où Toko la sauve d’une mort certaine. Ensemble, elles devront trouver un moyen de s’enfuir de cette ville.

Contrairement aux shooter traditionnels où le blabla ne dépasse jamais 1/10 ème du jeu, on doit avoir un peu près autant de parlottes et de textes à lire dans Ultra Despair Girls que de phases d’action. Le jeu ne perd donc pas son héritage visual novel, les fans ne seront pas dépaysés.
Komaru dispose du syndrome du protagoniste cher à Danganronpa, encore une fois l’accent est mis sur le fait que c’est une fille parfaitement normale (pour ne pas dire banale) sous quelques aspects que ce soit. D’abord décontenancé face à ce qui lui arrive, le personnage devra évoluer pour devenir plus forte et apprendre à faire face au désespoir.

Sa relation avec Toko est intéressante. Bien que cette dernière n’ait pas changé de personnalité (elle dispose toujours d’un gros complexe d’infériorité et passe son temps à rabaisser tout le monde), on la retrouve grandi par l’expérience qu’elle a jadis vécue et ce sera elle qui deviendra porteur d’espoir à certains moments où tout paraîtra perdu. Sorte de tuteur pour Komaru, Toko apprendra aussi de sa consœur ce qui fera évoluer son rapport à l’autre. L’un des objectifs du jeu sera de délivrer Byakuya retenu en otage, ce qui donnera lieu à plus d’une scène comique à travers des scènes fantasmées vues par Toko. Enfin, l’un des plus gros points forts de cet épisode sera de retrouver Genocide Jack, la seconde personnalité de Toko qui est un tueur en série psychotique pouvant passer du sérieux au délire le plus total en quelques instants. Toko pouvant se transformer à volonté grâce à un pistolet paralysant crée par la Future Fondation, on retrouvera beaucoup plus souvent Genocide Jack et il sera même possible de la contrôler.

Vous avez dû le deviner maintenant un thème central du jeu c’est l’opposition enfant <-> adulte. Un thème particulièrement casse-gueule qui a 90% de chance de sombrer dans la niaiserie la plus totale. Mais étonnamment ici ce n’est pas le cas grâce au côté horrifique propre à Danganronpa.
D’un côté les actions menées par les enfants contre les adultes sont particulièrement violentes (il n’y a qu’à voir certaines listes de sévices qu’on peut trouver au cours de l’aventure, tellement horribles qu’elles en deviennent parfois comiques). Leur credo possède une logique réaliste

Spoiler

et est justifié par leur background torturé.
En effet on découvre assez vite que les Warriors of Hope ont tous de très bonnes raisons de haïr les adultes et l’empathie pour eux devient forte lors de certaines scènes dérangeantes où ils plongent dans la folie en revivant leurs traumatismes, ce qui est brillamment mise en scène par des travelings de caméra tortueux et la très bonne interprétation des doubleurs jap. On trouve aussi une « sexualisation » propre à Danganronpa appliqué ici aux enfants qui renforce le côté malsain. La haine grandissante des adultes envers les enfants achève de donner un côté presque tabou à l’histoire et participe à la création d’un monde complètement fou et crédible où s’affronte le plus violemment possible enfant et adulte.

Enfin, on trouve pas mal de révélations dans cet opus qui s’attardent sur les origines de Danganronpa et beaucoup de twists. L’histoire dispose d’un fort travail dramaturgique et on n’en décroche pas. Le fort côté humoristique est toujours présent avec beaucoup de dérisions, de bris du quatrième mur et de références diverses. Les scènes sont toujours édulcorées (avec notamment le sang rose fluo ou les adultes étant représentés par des corps bleus ou roses), tout est dit ou suggéré sans être montré pour laisser place à notre imagination et faire de l’horreur sans faire de l’horreur.

Je terminerai cette partie scénaristique par une petite parenthèse sur les métiers des Warriors of Hope.
En plus de leur titre de « Little Ultimate » donné par la Hope Peak Highschool, chacun des Wariors possède une fonction (Hero, Priest, Fighter, Sage et Mage) de plus des références explicites aux premiers Dragon Quest seront faites plus tard dans le jeu. Si vous vous demandez pourquoi, je pense que c’est parce qu’il s’agit du premier jeu de la série pour lequel Chunsoft participe pleinement au développement (hors portage) et parce que Chunsoft sont les développeurs des Dragon Quest 1 à 5, une façon de marquer leur bienvenue en quelque sorte.

NDLR : À l’époque où j’avais écrit cet article, j’avais consacré une partie aux graphismes du jeu. Je trouve cette partie inutile et lourde aujourd’hui donc je la mets entre spoilers, libre à vous de la lire. Mention tout de même du chara-design des monokumas Kurokuma et Shirokuma qui possèdent une forte dualité ainsi que des nombreux modes de représentations du jeu.

Spoiler

Bien sûr, on trouve plusieurs niveaux presque métaphoriques avec une direction artistique particulièrement originale mais ce qui m’a surtout laissé pantois c’est la mise en scène des niveaux. En effet, dans chaque portion de niveaux, on va trouver des sortes de petits événements qui ne seront jamais répétés ailleurs, ça peut être les cadavres dont la cause de la mort va être différente à chaque fois ou les enfants qui vont jouer avec les cadavres de plusieurs manières différentes, ça participe à insuffler de la vie dans ce monde virtuel pour le rendre plus crédible. On sent que les développeurs ont mis beaucoup d’efforts sur chaque portion de niveau du jeu et ça je pense que beaucoup de jeux d’action devraient en prendre exemple, il y a beaucoup trop de jeux où on a l’impression de retraverser encore et encore les mêmes endroits. Vu que le jeu incite beaucoup à l’exploration (j’y reviendrai), ça apporte un petit plus qui se sent vraiment et qui nous tient occupé.

On en vient à la bande-son, je dois d’abord préciser quelque chose c’est que le jeu dispose seulement des doublages US par défaut, ce qui est dégueulasse puisqu’on avait les deux à chaque fois jusque-là.
HEUREUSEMENT, un patch pour avoir les voix japonaises est disponible en téléchargement, ouf. Cette décision vient peut-être de la taille du patch qui fait 1 giga et des patates.
Bon sinon pas besoin de dire que le doublage JAP est comme à chaque fois excellent. Côté musique, on retrouve de très bonnes reprises des musiques des premiers opus, à cela s’ajoute des thèmes bien rock jouant contre les boss comme WARRIORS OF HOPE ou des musiques d’ambiance de bonne factures. Mention pour le thème de Genocide Jack très 8 bits et énergique.

Pour vous défendre contre l’ennemi vous n’avez qu’une seule arme dans le jeu : un mégaphone tirant des boules d’énergies contenant des programmes informatiques (oui je sais, certainement pour édulcorer en ne mettant pas de gun).
Cependant, ce mégaphone possède 8 sortes de truth bullets différentes (pas du spoil vu qu’on a accès à toutes ces sortes de munitions la première fois qu’on récupère le mégaphone) :
-Shock qui est un tir classique. Tirer dans l’œil gauche des monokumas est l’équivalent d’un headshot et vous octroie un bonus de pièces.
-Dance permet de… faire danser les monokumas. Lorsqu’ils dansent ils sont totalement vulnérables à vos coups. Les monokumas sirènes lorsqu’ils sont touchés rameutent tous les monokumas aux alentours qui viennent voir ce qu’ils se passent, très utiles pour les massacres de masse.
-Move, la seule type de bullet qui peut se tirer à l’infinie, permet par exemple d’actionner des machines permettant de leurrer les monokumas ou de faire démarrer des voitures en trombe qui écraseront tous les ennemis sur leur passage
-Detect qui permet de révéler des traces invisibles sur les murs, très utiles lors des phases de réflexion
-Knockback qui permet de repousser les ennemis. Ça permet par exemple de désarmer les ennemis avec des boucliers ou de faire tomber les ennemis dans le vide ou de pousser les monokumas « boules » sur d’autres ennemis
-Paralyse qui permet de paralyser tous les ennemis se trouvant dans le rayon d’action, si des ennemis sont sur l’eau, l’onde se propage pour cramer tous ceux se trouvant dessus
-Fire qui est un genre de mitraillette très utile contre les ennemis rapides
-Link permettant de prendre temporairement le contrôle d’un ennemi


À gauche : pour se transformer en Genocide Jack, Toko se colle le pistolet paralysant sur la tempe à la Persona

En plus de ça, il est également possible de switcher à tout moment avec Génocide Jack.
Dans ce mode, on se rapproche d’un beat’em all light. Il est possible de donner plusieurs coups de ciseaux de façon très classe en appuyant à répétition sur le bouton de frappe. En maintenant le bouton de frappe, il est possible de faire jusqu’à trois attaques de zones différentes. Il est possible d’esquiver bien que Genocide soit presque invincible (elle peut seulement être mise à terre un cours instant). Elle peut enfin faire deux types de fatalités différentes qui sont totalement hilarantes, ciblant un ennemi ou tous ceux autour d’elle. Bien sûr, les fatalités sont soumises à des restrictions et la transformation ne peut durer qu’un certain temps bien qu’il soit possible d’alterner entre les deux personnages à tout moment.

Plusieurs améliorations sont au programme pour faire évoluer les personnages.
On peut d’abord récupérer des skills permettant d’augmenter les points de vie max, de récupérer d’avantages d’objets sur les ennemis, de viser plus ou moins rapidement (rares skills qu’il ne faut cumuler), de pouvoir viser en courant, …
Komaru monte de niveau au fur et à mesure qu’elle tue des ennemis ce qui lui permet d’équiper de plus en plus de skills. Dans la pratique, il est presque toujours possible de tous les équiper donc ça gêne rarement.

Il est également possible d’appliquer un couple de bling bullets aux truths bullets. Les bling bullets permettent de monter les dégâts des balles, leur vitesse et la contenance du chargeur pour chaque type de balles. Ce qui est intéressant c’est qu’il est possible d’obtenir des bonus de points plus ou moins importants en fonction du couple de bling bullets appliqués, par exemple combiner les bullets « Strongly » et « Painfully » donne un bonus de points modéré, par contre combiner les bullets « Strongly » et « Harsly » donne un gros bonus de points sur les stats.
De la même façon, il est possible d’acheter des améliorations pour Génocide Jack, mais ça reste très basique.

Ce qui est sympa c’est la diversité des phases de jeux.
On trouve d’abord pas mal d’énigmes qui m’ont fait penser à un survival horror, si elles sont assez simples en début d’aventure elles se corsent par la suite, il y a même 3, 4 énigmes en fin de jeu sur laquelle j’ai dû pas mal cogiter avant d’en trouver les réponses sans être bloqué et avoir à chercher la solution. Pour moi c’est la définition d’énigmes réussies, ni trop bas de plafond ni trop tordues.
Cet aspect réflexion est aussi mis en valeur par des challenges, ce sont des phases de puzzles où on donne la possibilité au joueur d’avoir une vue du dessus et de remplir un objectif (la plupart du temps tué tous les ennemis) en utilisant toutes les mécaniques de jeux proposées. Il y en a cinq ou six par niveau, les réussir permet de progresser sans heurts et d’améliorer son classement en fin de niveau, classement qui permet d’avoir des bonus de pièces et des skills spéciaux.

Le jeu est très porté sur l’exploration parce qu’il y a beaucoup de notes, livres, avis de recherches, skills et personnages cachés à collecter…
Ce que je trouve intéressant c’est que les notes ne dépassent rarement que 2 ou 3 pages donc on est rarement rebuté à les lire même s’il y en a beaucoup et ça ne casse pas le rythme d’action du jeu. Les livres donnent lieux à des séquences de parlottes entre les personnages à propos du livre ramassé.


À gauche : le bestiaire est pas mal, ici Monokuma qui a fait un passage à Silent Hill

Ce qui est impressionnant c’est que le jeu arrive toujours à se renouveler grâce à de nombreuses phases de jeux différentes et grâce au level design particulièrement inventif. Quelques exemples : on va parfois se retrouver à escorter des personnages qui vont avoir des habilités uniques, à un moment sur une corniche on va se retrouver encerclé par des monokumas, à un autre moment on devra protéger des adultes d’une invasion de monokuma, parfois on contrôlera Genocide Jack sans limite de temps, il y aura des phases de survies avec des spots à utiliser intelligemment pour venir à bout de tous les ennemis sans trop d’efforts…
Le level design utilise intelligemment toutes les possibilités données par le gameplay et les types d’ennemis. Pour résumé, on ne s’ennuie jamais durant le jeu.

J’ai fait le jeu dans le mode de difficulté maximum (la principale critique faite à ce jeu est qu’il est trop facile), la difficulté est correcte sans être hardcore, je n’en ai pas à me plaindre. Si vous craignez aux jeux d’action mais que vous avez adoré les précédents jeux mettez en facile vous n’aurez rien à craindre.
La durée de vie est excellente, en ayant eu presque tous les trucs à ramasser j’ai atteint les 25 heures.
En finissant le jeu, on débloque, comme dans Danganronpa 2, un visual novel NVL à lire. Celui-çi se nomme Danganronpa Hakagure et se concentre sur les événements du jeu vécu par Yasuhiro Hakagure (le médium gaffeur et vantard du premier opus) et Kanon, la cousine de Léon (le batteur) qui est un personnage très spécial (je vous laisse la surprise). Il dure peut-être une heure en allant pas vite, c’est un plus très agréable.
J’ai platiné le jeu et je ne conseille pas de le faire, au-delà de l’aspect rejouabilité, l’intérêt n’est pas très grand. Je conseille de chercher les avis de recherche par contre, ça enrichit le background de la série et il y en certains qui sont assez marrants (l’insecte de Toko).

Ce Danganronpa Another Episode Ultra Despair Girls (ouf !) délivre une histoire très intéressante, riche et prenante. Ce qui est vraiment très surprenant c’est que la partie action soit vraiment très réussie, avec un gameplay simple qui laisse beaucoup de possibilités au level design qui sont toutes exploitées dans le jeu, avec des phases de jeux nombreuses et variées, des décors richement illustrés qui ne se répètent jamais, un aspect réflexion rafraîchissant et bien amenées. C’est bien simple, on ne s’ennuie jamais durant la vingtaine d’heures que compte le jeu.
Donc au final c’est un vraiment très bon jeu, il ne frôle l’excellence que par un manque : le gameplay aurait peut-être pu être plus poussé, les batailles de boss auraient pu être plus longues, il y aurait pu y avoir plus de phases de jeux, … Et encore ça aurait pu casser l’équilibre du jeu. C’est le genre de jeu où on est forcé de se creuser la tête pour trouver des trucs qui auraient pu l’embellir parce qu’il n’y a rien à reprocher. Tout ce qui a été fait a été parfaitement fait.

Développeur : Spike Chunsoft
Date de sortie : 2014

 
 
 
Bonus : Danganronpa 3 The End of Hope’s Peak High School (Lerche, 2016)

Originellement, un anime pour Danganronpa 2 aurait dû sortir (on peut voir un petit teaser à la fin du premier anime) cependant Kodaka a préféré sortir un anime original appelé Danganronpa 3 qui est censé clôturer l’arc en cours avant que la série ne passe à l’épisode V3.

L’anime possède une structure extrêmement particulière.
Il est découpé en deux arcs (plus un épisode final qui lie les deux). Le premier arc (Future) se passe tout au début de la série avec les personnages de Danganronpa 2. Le second (Despair) se passe tout à la fin avec les personnages du 1.
Et l’originalité c’est que ces deux arcs étaient diffusés en même temps, un épisode d’un arc était diffusé puis celui de l’autre et il y avait quelques connexions à faire si on les voit exactement dans le même ordre de diffusion.
En plus de cette structure particulière, l’anime possède pas mal de scènes de combat qui n’auraient pas bien passé dans un visual novel et l’histoire est fortement liée à l’animation, ce qui offre une mise en abyme intéressante.


Bon point : les openings sont excellents (l’opening du second arc démarre à 3 minutes)

L’arc qui se passe dans le futur inaugure un nouveau jeu de massacre mené par Monokuma. Dans celui-ci chaque participant a une règle à respecter, s’il ne la respecte pas ou quelqu’un découvre la règle de quelqu’un d’autre, il est tué automatiquement. C’est un bon concept qui aurait gagné à être dans un jeu de la série.
L’arc dans le passé possède énormément de fan service totalement inutile et gonflant. Je n’ai pas du tout aimé la façon dont Chiaki a été traitée mais c’est un avis très personnel. Sinon, on retrouve quelques bonnes scènes avec un personnage emblématique de la série et on nous explique comment la tragédie est arrivée ce qui est plutôt bien justifié je trouve (c’était vraiment pas gagné donc chapeau).


La scène avec Tsubasa wo Kudasai est sûrement la meilleure scène de l’anime

Danganronpa 3 possède des bons points comme je l’ai évoqué mais c’est un mauvais anime, je l’ai trouvé insupportable à regarder.
L’anime est niais et bourré de clichés (la fin en particulier est horrible à regarder), on dirait que tout ce que tourne en dérision Danganronpa d’habitude est pris au premier degré ici. La façon dont le thème d’espoir et de désespoir sont traités est vraiment outrancière ici, on dirait que les personnages parlent de la force dans Star Wars. Il y a des décisions qui sont totalement incompréhensibles pour un épisode de la série, comme ce qui arrive à Kyouko (j’ai eu envie de baffer Kodaka à la fin).

Ajoutons à ça, une partie dans le passé où on se fait beaucoup trop chier, des cliffhangers forcés et insupportables à chaque fin d’épisode, un fan service gonflant, des personnages qui ne sont plus les mêmes (Chiaki et Nagito en tête) et on obtient Danganronpa 3. Je pense que Kodaka a rushé l’histoire sans rien en corriger et qu’on est en face d’un brouillon ou bien qu’il est extrêmement mauvais pour écrire des histoires d’animes.

En bref, D3 est une merde mais attention c’est pas une merde commerciale et sans âme comme on en trouve pleins, c’est une merde intéressante car il y a des idées intéressantes et les révélations sont bonnes, c’est à réserver aux fans hardcores de la série et aux gros otakus qui seront peut-être intéressés par l’utilisation intéressante qui est faite du média.
À noter qu’un très bon OAV est sorti sur Nagito, il sauve un petit peu l’anime.