Pokémon Version Diamant [NDS]

Un article un peu spécial sur la 4ème génération de Pokémon, comportant une préface sur l’évolution de la série à travers les anciennes versions de Pokémon qui me semble nécessaire pour bien comprendre la situation lors de la venue du jeu. Bien que mon avis soit assez sujet à polémique, j’ai tout de même essayé d’être le plus objectif possible.

Préface : l’évolution de la série à travers les différentes générations

Replaçons nous dans le contexte, les premières versions de Pokémon ont fait l’effet d’une bombe dans le paysage vidéoludique. De par leur concept, la licence a crée une véritable Pokémania dont je n’ai pas besoin de préciser l’impact qui perdure encore aujourd’hui

La deuxième génération apportait tellement d’innovation qu’il serait quasi-impossible de toutes les lister (gestion de l’heure et des jours avec événements spéciaux, baies poussant en temps réel, reproduction des Pokémon via la pension, présence des deux régions : Kantho et Jotho avec l’histoire étant un prolongement direct du précédent épisode, possibilité d’échanger ses Pokémon avec les anciennes versions… Je pourrais continuer comme ça encore et encore). Le jeu se renouvelait donc complétement et permettait d’aborder la suite sans jamais avoir à faire à une copie du jeu précédent

Pour la 3eme gen. Il y eu très peu de changement majeur: les combats en duo (sous-exploités), les changement de temps météorologiques lors des combats et dans certaines zones, deux team (aqua et magma), capacités spéciales propres à chaque Pokémon… Il y eu même des pertes comme la perte de la rétroconnexion avec les versions Gameboy (certainement à cause de tous les bugs de triche présent dans les anciennes versions : clonage etc…). Le jeu perdant, par là même, la possibilité de transférer son équipe des anciennes versions et surtout de compléter le Pokedex national (c’est à dire, avoir tous les Pokémon de toutes les versions), mais j’y reviendrais.
Ce qui a sauver ces versions est certainement l’atout graphique 16 bit de la GBA. Bien qu’étant loin d’être le jeu le plus beau de la console, le bond graphique depuis les versions Gameboy est très important. On réussit à avoir de la bonne 2D qui a réussit à ne pas vieillir, même aujourd’hui. Cet épisode, en deçà de ce qu’on avait put avoir, réussissait quand même à se faire une place auprès des fans

Game Freak décide alors de sortir non pas un nouvelle épisode mais un remake des premières versions. Le gros problème, c’est qu’elle le fait beaucoup trop tôt et 80% des acheteurs sont joueurs depuis le premier épisode. Pour faire vendre, la compagnie va accompagner le jeu de plusieurs choses : un transmetteur Wi-Fi permettant de se passer de cable link et de connecter plus d’une dizaine de joueurs (ce qui servira uniquement à les faire réunir et les faire discuter entre eux, sorte de pré-pictochat), la présence d’îles que l’on pourra explorer une fois le jeu fini avec la présence de certains Pokémon de deuxième générations et enfin, la possibilité d’échanger les Pokémon avec les versions RSE ce qui est une très bonne surprise, permettant de gommer un des gros défaut de ces anciennes version. Malheureusement devant le faible attrait pour ces remakes de luxe, cette dernière fonctionnalité est bien vite oublié

Article : Pokémon Diamant

Pokémon c’est toujours la même chose. Un dresseur de dix ans qui doit obtenir chaque badges jusqu’à la ligue Pokémon en combattant une organisation malfaisante au passage. L’histoire, comme le concept, est à chaque fois le même. Il faut donc à chaque fois innover et rendre le jeu de plus en plus complet de manière à ce que le joueur n’est pas l’impression de se retrouver face à un copier/coller de l’épisode précédent avec juste les personnages et les Pokémon de changer. Pokémon OAC avaient complétement réussis cette recette, Pokémon RSE s’en était sortit grâce à ses atouts graphiques, est-ce que ce nouvel épisode à de quoi raviver la flamme des fans de la première heure ?

Parlons tout de suite de ce qui fait mal. A savoir les grosses innovations apportés par la prometteuse console. La NDS à parfaitement réussit à avoir un remake de Super Mario 64 et sur la N64 tout le monde se souvient des Pokémon Stadium. On ne peut s’empêcher de comparer l’évolution des consoles portatives à celle des consoles de salon. Après l’ère 16 bits, il y eu donc la 3D et c’est là qu’on attend ce nouveau Pokémon

Malheureusement, peut-être Game Freak avait il juger que l’esthétisme devait être IM-PE-CA-BLE pour un jeu de ce standing. On se retrouve face à un jeu qui aurait presque put sortir sur GBA

Alors là vous me dites : « mais keskidit lui, la 3D est utilisé dans le jeu ». Oh oui il y en a, mais seulement pour la partie exploration et encore ça ne saute pas au yeux. La solution aurait, peut-être été de pouvoir bouger la caméra lors de ces phases de jeu, malheureusement comme la scène d’introduction nous le fait rappeler, tous les sprites des personnages sont en 2D, c’est ballot. A quelques moments du jeu on a droit à quelque éléments pour nous faire rappeler que l’on est sur DS quand même : des éoliennes bougeant en 3D, une ou deux cinématiques utilisant des cadrages différents sur certaines parties de Shinnoh ou encore le tout dernier niveau du jeu qui utilise un peu la mise en profondeur


A gauche : la 3D de Pokémon lors de la scène d’introduction

Quant aux combats, qui doivent représenter 75% du jeu. Il n’y a eu absolument aucune évolution graphique depuis la 3eme gen. Le double écran permet un confort supplémentaire, les interfaces étant reparties sur les deux écrans mais c’est bien tout.
En parlant de l’écran inférieur, il vous affichera pendant les phases d’exploration: la Pokémontre. Sorte de remplacement du Pokématos permettant de contenir une foule de logiciels allant du très gadget au très pratique : affichage de l’heure, carte de croissance de vos baies, carte des Pokémon voyageurs (à l’instar des chiens légendaires) lorsqu’il y en a, simulation d’un pile ou face, bloc-note… Au fur et a mesure du jeu vous finirez par avoir de plus en plus de logiciel et c’est peut-être le seul défaut de ce système : le changement des modes se faisant grâce à un unique bouton, cela devient vite chaotique une fois que vous en aurez atteint une trentaine. Alors, je me doute que le fait d’avoir un seul bouton est pensé pour imiter les montres gadgets trouvable dans le commerce mais quand même, un bouton pour revenir en arrière n’aurait pas été du luxe. On ne va pas non plus cracher dans la soupe puisqu’il s’agit peut-être de l’évolution la plus majeure du jeu

Allez passons tout de suite à une autre fonctionnalités de la console : le Wi-Fi ! Aaah on va enfin pouvoir combattre des personnes du monde entier librement et simplement avec notre équipe de Pokémon, attendez, quoi ? Nintendo nous informe que les affrontements ne se feront que grâce à son stupide système de codes ami, zut alors.
Bon je suis un peu dur avec ça puisqu’il est tout de même possible d’affronter des personnes en échangeant les codes amis sur des forums, par exemple. Mais on s’accordera à dire, tout de même, que ce n’est horriblement pas pratique.
Ça a quand même permit d’élargir les connexions au simple groupe d’amis et d’enfin connaitre l’essor attendu de la stratégie Pokémon. Ce système permet aussi des affrontements en duo à la tour combat et d’utiliser le microphone pour pouvoir se parler pendant les affrontements (comme pour Metroid sur la même machine)

En parlant des affrontements en duo. Ils seront mit en valeur par quelque personnages durant le jeu qui vous rejoindront le temps d’une zone pour vous prêter main forte. Le dresseur combattra alors à coté de vous, prenant ses propres initiatives et soignant votre équipe une fois le combat fini. A noter que vous pourrez retrouvez ces même dresseurs, plus tard, à la tour combat en remplacement d’une personne réelle

Pour la trame. On a l’impression de se retrouver face à celle du 3ème épisode avec des Pokémon légendaires plus puissants et avec une unique team opposante (qui est cette fois composé de plusieurs généraux emblématiques).
Les Pokémon légendaires sont plus nombreux que jamais puisqu’il y en a cette fois-ci 14 et certains avec des formes différentes. A noter, tout de même, que Game Freak a fait un effort, cette fois, puisque parmi les 5 incapturable, 3 sont obtenable par d’autres jeux Pokémon

Le chara-design des personnages et des Pokémon est convenable puisque j’ai réussis à me faire plusieurs équipes selon mes gouts. Les musiques originales sont réussit avec quelques très joli thème et des thèmes de combat assez nombreux. Allez quelques exemple des meilleurs compositions du jeu : Battle! Gym Leader, Eterna City (Midday), Battle! The Boss of Team Galatic, Canalave City (Night), Game Corner, Route 216 (Night). Et une petite comparaison sonore entre la GBA et la DS : Friendly Shop (GBA), Friendly Shop (NDS). Au moins une chose pour laquelle le changement de support se fait sentir

Pokémon Diamant est sortit trop tôt, voulant imposer sa franchise le plus rapidement possible sur la nouvelle console de Nintendo. Game Freak nous ponds un jeu qui aurait put sortir sur la console précédente et qui n’apporte quasiment rien. Les fans de la première heure prendront ça comme un gros foutage de gueule, cependant Game Freak réussira en touchant la nouvelle génération de joueurs qui ne verront pas le jeu de la même façon, c’est finalement surtout à ce public que le jeu s’adresse

Développeur: Game Freak
Année de sortie: 2007
Article publié originellement sur Gamekult le 19/06/2013