PewPew 2 [Android]

PewPew 2 n’est pas vraiment ce qu’on pourrait appeler une suite, ce dernier disposant de TOUT ce que possède son aîné en rajoutant pas mal de choses, on se demande si il n’aurait pas été plus judicieux de remplacer le premier Pewpew par cette pseudo suite.Il y a pourtant une nette différence entre les deux c’est que ce deuxième épisode n’est pas gratuit et vous devrez vous acquitter d’une somme de 1,99 euros pour l’obtenir.
La question n’est pas vraiment de savoir si Pewpew 1 est une grosse démo gratuite ou PewPew 2 une grosse mise à jour payante, la question est plutôt de savoir si on peut débourser 2 euros quand on a mis la main à la patte du premier épisode

Allez passons le cap sur les nouveautés : la première, de taille, est l’ajout d’un mode campagne. La seconde c’est l’ajout de 3 mode de jeu (dont 2 déblocable), ce qui fait passer à 8 les modes de jeu dans ce qu’ils appellent désormais le mode Infinity. La troisième, c’est l’ajout de 6 vaisseaux à débloquer (plus 1 bonus) avec, cette fois-ci, des vaisseaux ayant de réelle différence entre eux (mais je vais y revenir). La dernière, enfin, c’est l’ajout de 2 musiques pour faire passer tout le temps qu’on va passer sur le jeu et faire oublier le thème principal qu’on à en horreur depuis l’avoir écouté un milliard de fois dans le premier épisode

La campagne
Scénario : Je n’y avais pas fait référence dans l’article sur le premier opus mais il y a bien un scénario.
Histoire écrite en 2 minutes après la création du jeu, qui tient sur un post-it et dont on entendra brièvement parler qu’à l’écran de fin. Comme pour la plupart des shoot them up des années 80/90

3 modes de difficulté, 3 chapitres, une trentaine de niveau avec un système de pourcentage, on ne s’est pas trop moqué de nous. Les niveaux sont variés et font un effort pour sans cesse se renouveler en utilisant des mécaniques de gameplay différente (qui seront parfois utilisés dans les modes de jeu débloqué) et en arborant des structures, objectifs et travaux artistique assez différent


Image gauche : Dans ce niveau des cubes marcheur, allant de plus en plus vite et réapparaissant sans cesse, vous assaillent de toutes part. En mode difficile ils sont tellement nombreux qu’ils forment littéralement un serpent géant vous poursuivant, assez impressionnant à voir

Vous avez également de nouveaux ennemis : Des fleurs se décomposant en pétale une fois détruite. Des ennemis sournois, évitant vos tirs et venant vous prendre par derrière. Les matadors, généralement en surnombre et fonçant sur vous une fois qu’ils vous ont visé. Les marching cubes, des cubes se dirigent vers vous de plus en plus vite…
Le super tir arc en ciel à également été changé pour deux tirs balayant le coté visé d’un coté sur l’autre, ce qui le rend bien plus efficace


Image gauche : Le premier boss nécessite de se la jouer en finesse, allez y bourrin et c’est la mort assuré !
Image droite : Ce niveau ne prend tout son sens qu’en mode difficile

Des boss sont de la partie et étant assez recherché (on pense par exemple au premier boss, nécessitant une certaine réflexion, le développeur s’étant même sentis obligé de faire afficher quelques conseils avant l’affrontement).
La dernière partie du jeu est certainement la meilleure avec pas mal de bonne surprise. En général les niveaux ne révèlent leur vrai personnalité qu’en mode difficile, ne faites donc pas l’impasse dessus. A noter que le cheminement n’est pas totalement linéaire puisqu’on est pas obligé de faire tous les niveaux pour arriver à la fin.

Le petit point noir c’est que finir un niveau dans un mode de difficulté supérieure ne débloque pas ceux des niveau inférieur, mais bon c’est pas comme-ci refaire le jeu en facile était très long…


Image gauche : Et oui c’est bel et bien une cinématique, le dernier chapitre vous réserve quelques surprise…

Infinity mode
Je fais l’impasse sur les cinq premiers modes de jeu dont j’ai déjà vanté les mérites ici. A noter, et c’est bien dommage, que vos médailles et score ne sont pas importés d’un jeu à l’autre, vous devrez donc vous retaper les angoissantes médailles d’or des modes dodge this et assault qui n’ont pas été revu à la baisse (*gulp*)

Highway : Le seul nouveau mode présent de base.
Le joueur est dans une sorte de mixeur où les ennemis tourne autour de celui-ci. La seule façon de marquer des points est d’attraper la boite de score avec un bonus de points qui décroit sans cesse (comme en mode Dodge This). Vous pouvez tirer pour vous dégager la voie mais les ennemis ne vous rapportent pas de points, donc pas besoin de s’attarder.
Au bout d’un moment un point tournant autour du niveau vous accroche, limitant vos mouvements. A noter que les parties ne sont pas trop courtes puisque vous avez des vies en plus de vos points de vie. Un mode assez agréable

Amalgam : Comme son nom l’indique, c’est un amalgame d’un peu tous les modes.
Dans une arène vous devez faire le maximum de points en détruisant tous les opposants comme pour le mode Pandemonium. Vous avez un peu de tous les ennemis (vagues de flèches venant de tous les cotés de l’écran comme en mode Assault, Serpent du mode Chromatic Conflict, hélico du mode Asteroids…).
Parfois, des ennemis lambda se téléportent, tout autour de votre vaisseau, vous n’avez que quelques centièmes de secondes pour évacuer la zone.
Une bonne alternative au mode Pandemonium où figure une bonne partie des éléments du jeu

Symbiosis : Un mode original puisqu’on y contrôle deux vaisseaux en même temps relié par un lien électrifié. Vous détruisez vos opposants en les faisant passer entre vos deux vaisseaux, l’arène est assez jolie puisqu’elle se compose d’un cadre rétro et de certains ennemis créant des formes aléatoires durant leur parcours

Les vaisseaux possèdent maintenant, comme je l’ai dis, de réelle différence.
La première, c’est la vitesse puisque les vaisseaux peuvent aller jusqu’à 40% plus vite.
La deuxième c’est la défense, une fois touché votre vaisseau enverra instantanément un certain nombre de projectiles tout autour de lui (le nombre de projectiles varient selon le nombre de points de défense).
Les vaisseaux se débloquent, comme toujours, avec un certain nombre de médailles obtenu, sauf pour le dernier qui ne s’obtient qu’une fois toutes les médailles d’or obtenus et le mode campagne fini à 100%. Ce dernier vaisseau, possédant un mode de défense un brin différent et étant le plus rapide.
Les vaisseaux rendent le mode Infinity complémentaire au mode Campaign puisque meilleurs sera votre vaisseau, plus vous avancerez facilement dans le jeu

Au niveau réalisation. On traîne toujours avec le même moteur de jeu donc pas d’améliorations techniques mais par contre divers recherches artistique on été faites pour embellir la pléthore de niveau, ce qui n’est pas déplaisant.
Les graphismes rétro vectorielle ont toujours leur charme et on peut apprécier quelques rares travail de caméra lors de certains niveaux.
Les nouvelles musiques electro sont pour la plupart des reprises du thème principale, ce qui est bizarrement agréable et sont d’excellentes factures. La lassitude musicale ne se fait sentir que bien longtemps après, ce qui n’était pas le cas dans le premier opus.
Les deux nouvelles musiques de jeu : Whispers In The Dark et Space Destruction (cette dernière ne sonne pas exactement comme sur le support d’origine, certainement un arrangement)


Image gauche : Les explosions sont tellement nombreuses dans ce niveau que les portables les moins puissants auront des difficultés à rester fluide

Le jeu a de quoi vous tenir en haleine un moment si vous souhaitez le compléter à fond et je ne parle même pas du mode online où vous devrez rivaliser avec des monstres du pad pour avoir une petite chance de figurer dans le classement online.
Le jeu est assez difficile donc si vous n’êtes pas un gros joueur, celui-ci jeu pourra vous occuper un petit moment, tout pendant que le jeu restera accessible à vos yeux. Mais, si vous faites partis de cette catégorie de joueur, n’espérez pas dépasser les dix heures dessus

PewPew 2 vaut donc largement ses deux euros. En donnant ce que son aîné manquait et en corrigeant certains points, il devient un véritable jeu qui a de quoi occuper un moment tout amateur de Shoot them up à l’ancienne

Développeur : Jean-François Geyelin
Année de sortie : 2011
Article publié originellement sur Gamekult le 18/07/2013