Resistance Fall of Man [PS3]

Resistance est une série de FPS exclusive à la PS3, qui aura laissée sa marque sur la console. Elle a été développée par Insomniac Games à qui on devait déjà Spyro et Ratchet & Clank. Ce premier opus a la particularité d’être un des jeux du line-up de la PS3.

Au début du 20e siècle, un OVNI s’écrase en Russie et propage un virus qui transforme les humains en monstres que l’on appelle Chimères. Après avoir envahi la Russie puis la majorité de l’Europe, les chimères creusent sous la manche et envahissent l’Angleterre en 1951. On incarne Nathan Hale, un soldat de la résistance anglaise qui lutte contre les chimères.
Chaque mission commence par un briefing de la situation actuelle qui se fait avec des fausses images d’archives et des cartes indiquant par exemple la progression des alliés. Le ton est sérieux et l’histoire est racontée avec beaucoup de détails ce qui donne l’impression qu’elle aurait vraiment pu se produire. Maintenant si elle est réaliste elle n’est pas non plus très intéressante et il y a de fortes chances pour que vous oubliez tous les détails des briefings 5 secondes après les avoir vus.

Nathan Hale n’est pas non plus un héros très charismatique même si le jeu essaye à mort de vous en persuader. Déjà, il est totalement muet, autant ça peut passer dans un jeu Nintendo pour nous identifier d’avantage au personnage, autant dans un jeu qui se veut aussi réaliste ça fait tache. Ensuite son apparence est très quelconque, il n’a pas de signes distinctifs, c’est juste un chauve avec un uniforme de soldat. Pour pallier à ça, on a souvent des scènes où le personnage fait des trucs badass comme sauter avec une explosion derrière lui, passer une porte à la dernière seconde (wow!) ou buter des aliens avec un regard bien vénère. On découvrira aussi plus tard que le personnage a contracté des aptitudes chimériennes grâce à sa résistance au virus mais malheureusement ça n’impacte à aucun moment sur le jeu, c’est juste pour justifier que c’est un héros de jeu vidéo qui résiste à tout alors que les autres soldats crèvent comme des merdes à côté.

Resistance est un jeu du line-up de la console, ce qui se ressent énormément dans son côté old school. On voit cela dès l’écran titre qui est d’une sobriété incroyable pour un gros jeu de la console puis après avec les graphismes du jeu qui sont, bien sûr, plus détaillés que sur PS2 et qui bénéficient de la haute résolution de la console mais qui comportent aussi des décors très vides et ternes comparés aux autres jeux sortis plus tard sur PS3.

Mais ce côté old school se retrouve aussi dans sa grande difficulté qui n’a rien à voir avec les sommets de casualisation qu’on retrouvera plus tard sur cette bonne vieille septième génération de consoles. Rien qu’en mode Normal, il est extrêmement facile de mourir et dans ce cas de figure vous devrez recommencer à un checkpoint parfois très éloigné de votre progression.
Très bon point du jeu c’est qu’il bénéficie d’un mode coop. Dans ce mode, la partie ne se termine que lorsque les deux joueurs sont morts en même temps. Lorsqu’un joueur est mort, soit il doit attendre que le second joueur s’accroupisse près de lui durant un certain temps soit il doit attendre 30 secondes (long) avant de pouvoir réapparaître près du second joueur. Et même dans le cas où il réapparaît, il ne conserve que la moitié de sa vie. Bref, tout ça pour dire que le jeu reste dur même en coop, il faut vraiment assurer lorsque l’autre joueur meurt et jouer avec le système de réapparition pour espérer s’en sortir.

La gestion de la vie est très particulière. On possède 4 points de vie qui peuvent se régénérer avec des trousses de soin comme dans la plupart des anciens FPS. Mais chacun de ces points de vie peut être divisé en morceaux de point de vie lorsqu’on subit un dégât. Lorsque cela arrive, il est possible de régénérer son point de vie endommagé en ne prenant pas de dégât durant plusieurs secondes.
Par exemple, si j’ai 2 points de vie et que je me prends une balle, je tomberais à 1,7 points de vie, je pourrais alors revenir à 2 en ne prenant pas de dégât durant un moment. Pour revenir à 3 ou 4, il faudra par contre que je trouve des médikits. La gestion de la vie combine alors les particularités des deux systèmes de vie (ancien et moderne) ce qui est un plus du jeu.

Là où on trouve l’influence de Ratchet & Clank dans le jeu, c’est dans l’armement qui est riche (8 armes possédant chacune une double utilisation) et pas très conventionnel pour un FPS car comportant pas mal d’armes aliens.
L’arme la plus intéressante du jeu est sûrement le foreur. Il s’agit d’un fusil d’assaut dont les tirs ont la particularité de passer à travers les murs. Sa seconde utilisation permet de placer un bouclier devant soi qui a la particularité de bloquer tous les tirs mais à travers duquel vous pouvez tirer grâce à la capacité du foreur. Les ennemis peuvent utiliser la plupart des armes et le foreur ne fait pas exception à la règle, contre ces types d’ennemis, vous ne pourrez plus vous abriter derrière les murs ce qui change pas mal des autres FPS.
Alors rassurez-vous tout de même les tirs de cette arme comme de la plupart des fusils d’assaut aliens sont assez lents pour être évités. En fait, le jeu est très arcade ce qui renforce son côté old school : il est aussi possible de sauter et le personnage se manie très librement, c’est très loin de la rigidité des Gears of War ou même des Call of Duty.

Une arme qui fait très Ratchet & Clank car très loufoque est l’Englueur (image à gauche) car elle dépose des boules de gelée grotesques sur le sol qui explosent au contact ou sur demande. On trouve aussi le Grêleur qui permet de lancer sur les ennemis tout un tas de piques très rapides et pouvant rebondir sur les murs.
On retrouve le classique fusil à pompe, qui est très inspiré de Half-Life puisque sa seconde utilisation permet de tirer deux tirs, le classique sniper dont la seconde utilisation permet de ralentir le temps et le classique lance-missiles dont la seconde utilisation permet de guider les missiles vers l’ennemi.

Le level design est assez bon, la progression est très linéaire mais il est souvent donné plusieurs possibilités pour aborder les situations. Le jeu se renouvelle plutôt bien avec par exemple pas mal de phases en véhicules humains et aliens. La durée de vie est vraiment très bonne, cela vient peut-être de la difficulté mais le jeu est bien plus long que les FPS d’aujourd’hui. À noter que le jeu possédait aussi un mode en ligne, ce qui était vraiment bien pour un jeu du line-up.
 
 
 
Qu’on soit clair, Resistance était un indispensable au lancement de la console, c’était un très bon divertissement qui constituait un bond en avant par rapport à la console précédente . Aujourd’hui, même s’il paraît dépassé, son côté old school en fait justement un bon petit jeu, avec pas mal de challenge et un côté arcade que n’ont pas les autres shooters sur la console. On appréciera aussi la richesse de son armement, son mode coop et sa durée de vie conséquente.

Développeur : Insomniac Games
Date de sortie : 2007